FINAL SOLDIER
Année : 1991
Studio : Now Production
Éditeur : Hudson Soft
Genre : le soldat inconnu moins connu
Joué et testé sur PC Engine
Support : HuCard
Au XXIIIème siècle, une faille temporelle s’ouvre au milieu de l’océan Atlantique. Il s’agit en réalité d’un pont entre deux époques… et des extraterrestres ayant conquis la planète Terre au XXVème siècle souhaitent dorénavant étendre leur domination vers le passé. Ces créatures biomécaniques, les Gader’el, ne le savent pas encore mais les défenses terrestres ont envoyé un vaisseau d’élite, le Dryad, pour anéantir le cerveau des envahisseurs.
FINAL SOLDIER est souvent considéré comme le vilain petit canard de la série des SOLDIER, une escadrille composée il est vrai de cygnes majestueux, pour ne pas dire de shoot’em up d’exception, ou espaces en voie d’extinction. Alors j’entends déjà les trois grincheux au fond, près du radiateur : oui FINAL SOLDIER est incontestablement moins intéressant que les autres titres affiliés à la série, la faute, principalement, à sa difficulté mal paramétrée de base – FINAL SOLDIER est en effet beaucoup trop facile, le seul pic de difficulté survenant (selon moi) au sixième niveau. Mais rien ne vous empêche de jouer en mode hard pour rééquilibrer les débats – le jeu s’y révèle plus touffu (tirs des ennemis, patterns des boss…). Oui le challenge y est plus relevé et devrait par conséquent plaire à celles et ceux qui aiment en baver. Un peu. La trop grande difficulté du jeu précédent (SUPER STAR SOLDIER) a parait-il refroidi bien des joueurs. Est-elle à l’origine de ce nivellement du challenge vers le bas dans FINAL SOLDIER ?
Au rayon (laser) des autres déceptions, il est également possible de citer l’arsenal. Le vaisseau dispose d’une arme principale, et d’une secondaire – des missiles. Pour gonfler leur puissance, il faut récupérer les pastilles correspondantes. Même s’il est possible de modifier la forme du tir dans les options du jeu (trois formes pour chacune des quatre armes), on se retrouve vite à jouer avec les mêmes ustensiles de cuisine interstellaire bloqués sur leur forme de base : le E (bulles vertes) et le V (tir simple, ample et rapide) semblent remporter tous les suffrages. Après, je dois quand même avouer avoir vu des gens jouer, et bien jouer, avec les flammes (F) dans leur troisième forme – très courte, presque du corps à corps ! Comme quoi… quand on maîtrise son sujet, il semble possible de varier les plaisirs. Enfin, un dernier détail fera sans nul doute grincer des dents : les boss. Loin d’être mémorables, les monstres en question, situés à la moitié et à la fin de chaque niveau, se feront balayer de l’écran en mode normal par n’importe quel joueur de shoot’em up normalement constitué. Pire : une partie d’entre eux ne ressemble pas à grand-chose, et leur design n’est pas très homogène – c’est le moins que l’on puisse dire. Heureusement, quelques rares boss relèvent le niveau – pas en vous empêchant de voir la fin de celui-ci, mais tout simplement parce qu’ils dégagent un petit quelque chose qui surprend agréablement. Mention spéciale au big boss de fin, particulièrement marquant, depuis son introduction rythmée jusqu’à son climax final et ses formes évolutives.
Dans l’ensemble, et très objectivement, FINAL SOLDIER est donc inférieur aux autres titres de la série sortis sur PC Engine – jusqu’à ses graphismes, moins détaillés je trouve. Le seul domaine où il surpasse selon moi ses frères d’armes, est musical : les mélodies du jeu sont hyper entraînantes, pleines de peps, de folie… de génie ? On n’a qu’une envie une fois la manette en main, c’est de battre la mesure de ces notes absolument magiques avec le pied !
FINAL SOLDIER demeure un divertissement simple, qui procure un plaisir immédiat, sans prise de tête. D’ailleurs, pourquoi un shoot’em up facile n’aurait-il pas lieu d’être ?
Note : Nostalgie :
Boss souvent quelconques, difficulté trop permissive, graphismes moins savoureux, peu de nouvelles idées au pixel carré… oui ce FINAL SOLDIER est définitivement le moins bon titre de la série sur HuCard. Les musiques, le rythme et le fun viennent heureusement relever les débats. Muscler les ébats. Un plaisir simple, une prise en main immédiate… personnellement j’aime beaucoup ce jeu. Idéal après avoir sué sang et eau sur SUPER STAR SOLDIER !
Images : videogameden / lost-town
Vidéo :