BEACH SPIKERS: VIRTUA BEACH VOLLEYBALL
Année : 2002
Studio : Sega AM2
Éditeur : Sega
Genre : joueuses à la peau sunfadée
Joué et testé sur GameCube
Support : mini DVD
Seize équipes et de nombreux terrains de beach-volley disséminés à travers le monde, sponsorisés par quelques-unes des marques les plus en vues de la planète. Accompagné par l’IA lors d’un World Tour aux allures de marathon ensoleillé, ou aux commandes de vos deux joueuses dans un mode Arcade fun, rapide et décomplexé, saurez-vous vous hisser au niveau des meilleures nations de ce sport très bronzé ? Contres, smashs, services fulgurants et passes incisives, il vous faudra maîtriser l’ensemble des techniques de cette discipline particulièrement musclée. Attention aux coups de chaleur !
Il fut un temps où les jeux de volleyball n’étaient pas encore vampirisés par DEAD OR ALIVE et son érotisme ass-umé – on aurait aimé que les développeurs de cette franchise prennent autant de temps à peaufiner le gameplay qu’ils en ont passé à dessiner les courbes des joueuses et les animations de leurs poitrines voluptueuses. Un plaisir vidéolubrique ? Certes, à l’époque de BEACH SPIKERS déjà, certains joueurs et testeurs professionnels avouaient être émoustillés par le galbe des fesses et le teint bronzé des différentes athlètes présentes dans le jeu. Cela peut prêter à sourire aujourd’hui, mais il faut quand même avouer que le jeu de Sega (c’est plus fort que toi, cherche pas) est beau, et que les joueuses sont bien modélisées – mais ici aucune pose suggestive, ni de contenu scabreux ou de connotation lascive. Juste le jeu. Le sable. La sueur et le soleil écrasant d’une chaude journée d’été. Oui BEACH SPIKERS est rafraichissant. Oui on y croit, à ces bords de mer aménagés en terrains de beach-volley. Oui BEACH SPIKERS fait voyager : attention aux coups de soleil virtuels, voire à la combustion spontanée !
En plus de son ambiance estivale, BEACH SPIKERS a le mérite de proposer un vrai jeu de beach-volley, et très facile d’accès qui plus est. Après un rapide coup d’œil au tuto (très bien fait), la prise en main se fait naturellement et les parties s’enchainent vite. Le mode Arcade est un bon moyen de se lancer dans le grand bain : on y contrôle les deux joueuses et on se surprend, déjà, à marquer de jolis points. Smash au ras du filet ou plus long dans un coin, petite balle lobée pour feinter, réception, passe rapide ou assurée, plongeon désespéré et sauvetage miraculeux, ou encore contre au filet ! Bon j’exagère un peu : certains mouvements vous demanderont quand même un certain entrainement – je pense notamment aux plongeons et surtout aux contres. Mais le reste vient vite, même les services par exemple : faire un service smashé très puissant ne relève aucunement du tour de force. Tout le contraire du service à la cuillère qui est, lui, un tour de farce ! En gros BEACH SPIKER est un jeu relativement simple à prendre en main, mais non dénué de finesse – timing, choix à effectuer en un battement de cils, etc.
Les mauvaises langues diront que l’on fait vite le tour du mode Arcade, et qu’il est particulièrement regrettable que les demoiselles soient, sur le fond, toutes identiques (taille, poids… seule l’IA diffère me semble-t-il.). La caméra, aux mouvements un peu secs, peut aussi nous jouer des tours (sans doute davantage quand on joue à 3 ou 4). Seul, ce n’est pas vraiment rédhibitoire. L’IA enfin, n’est pas trop à son avantage, c’est vrai. L’une de vos adversaires pourrait ainsi bien tout renvoyer, et tout à coup se vautrer sur une réception anodine. Bizarre mais pas si dérangeant : ça rend les parties vivantes et surprenantes. Plus gênant : le mode World Tour nous impose de jouer avec une partenaire gérée par l’IA. Une idée sympa mais qui montre vite ses limites : les premières parties sont un pur cauchemar – on a l’impression de jouer avec un protozoaire à nos côtés. Une otarie ferait mieux l’affaire ! Heureusement, il est possible d’engranger des points d’expérience petit à petit, et donc de faire grimper les différentes compétences de l’intéressée. Au bout du compte, les parties deviennent jouables et assez intéressantes puisque l’on ne maîtrise pas complètement notre destin, dans ce jeu à quatre mains. En plus, vous pourrez à loisir vous amuser à engueuler l’IA lors des changements de côté. Prenez garde malgré tout à ne pas trop la décourager… C’est qu’elle est sensible, notre petite GameCube : une larme de versée et c’est sa carte-mère qui pourrait bien rouiller !
Sur cette plage a priori idyllique, il y a malgré tout un gros grain de sable dans le moteur du jeu : le World Tour en question ne compte en effet qu’une seule saison… Aussi, au terme de celle-ci, la partie se termine-t-elle purement et simplement. On profite donc des matchs équilibrés et amusants avec notre partenaire aux stats réajustées uniquement sur la fin du championnat. Impossible de rempiler pour une deuxième saison fun et décomplexée. Une idée saugrenue de game design et pour moi, le plus gros défaut du jeu… Surtout que le reste du contenu est plutôt décevant : trois mini jeux oubliables… trois p’tits tours de manège et puis s’en vont… On peut bien évidemment débloquer des trucs et des machins (vêtements, etc.) mais tout cela se révèle plutôt maigre – le contenu, pas les joueuses, hein !
Prise en main immédiate. Immersion totale au point de sentir sa peau devenir mate. Stress du smash désespéré pour sauver une balle de match. Mains moites. Explosion de joie une fois le point marqué. BEACH SPIKERS est un jeu relativement simple mais non sans finesse, et c’est là sa plus grande qualité. Surtout, ses petits défauts d’IA et de caméra sont rapidement balayés par le chaud vent d’été qu’il dégage, tant son ambiance festive et estivale se révèlera immersive. Vous finirez en nage !
Note : Nostalgie :
J’adore BEACH SPIKERS. Le jeu est fun et simple à prendre en main : on s’y amuse presque immédiatement. Mieux : son ambiance est particulièrement réussie. Plages, cocotiers, soleil accablant… Vive l’été embarqué dans nos consoles de salon ! De plus et malgré sa simplicité apparente, BEACH SPIKERS distille également une certaine finesse – même si c’est l’esprit arcade, qui prévaut. Le jeu est hélas un peu chiche en contenu : son World Tour aurait mérité d’être étoffé. À quoi bon suer sang et eau pour augmenter les capacités de notre partenaire durant le World Tour, si celui-ci se termine dès la première (et courte) saison ?
Images : Gamefaqs
Présentation d’époque par Micromania :
Publicité d’époque :
J’y joue encore de temps en temps. Effectivement le jeu est beau et les joueuses bien modélisées. Les stades sont magnifiques quel que soit la période de la journée. On trouve de vrais marques et sponsors. Le jeu est il me semble un transposition de la version salle d’arcade. On trouve un mode arcade sur 4 ou 5 match avec difficulté croissante et un mode compétition où l’on peut créer son équipe de deux joueuses et jouer contre toutes autres équipes avec un système d’évolution des joueuses. Pas besoin de beaucoup de touche pour jouer comme pour Virtua Tennis 1 mais bien plus profond et technique. Le côté arcade est adéquate pour ce genre de jeu. De mon avis, c’est du grand Sega Sport Arcade.
Oui un excellent jeu qui respire l’esprit arcade ! Merci pour ton commentaire qui complète parfaitement la review.