Indiana Jones and the Last Crusade: The Action Game (Amiga, 1989)

INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE: THE ACTION GAME
Année : 1989
Studio : Tiertex
Éditeur : U.S. Gold
Genre : les aventuriers du bug perdu
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquette


Suivez le jeune Indiana dans des grottes infiltrées par des explorateurs patibulaires, et mettez la main sur la Croix de Coronado avant eux ! Mais prenez garde : à la sortie des lieux, il vous faudra effectuer des sauts bien périlleux sur un train lancé à toute vitesse ! Marchez ensuite dans les pas de l’archéologue Indiana Jones, dans sa croisade du Saint Graal. Un objet mythique qui pourrait bien causer de nombreux cataclysmes s’il venait à tomber entre les mains de Nazis aux idées bien peu catholiques…

Dans ma longue croisade contre les mauvais jeux, j’étais souvent tombé, dans ma jeunesse périlleuse, sur des softs développés par Tiertex… Un studio responsable de tellement de ratés que le doute n’était plus permis : ils n’étaient pas doués. Mais ce n’était bien évidemment pas la seule raison, et l’on sait maintenant que l’éditeur, U.S. Gold, était le premier responsable de ces débâcles vidéoludiques. Précipitant les dates de sortie, resserrant les équipes à leur portion congrue… C’est triste mais on était bien loin, à l’époque, du niveau et de l’état d’esprit des studios japonais. Je vous renvoie vers mon interview d’Anthony Ball, qui a travaillé pour Tiertex, pour avoir plus de précisions.

Ma dernière croisade contre Tiertex, la voilà : INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE. Alors espiègle comme un écolier, et sachant me contenter de peu, je l’avais assez apprécié à l’époque. Je me souviens m’être amusé lors des premiers niveaux, plutôt jolis, mélangeant allégrement action et plateformes. Et puis incarner Indy, ça n’avait pas de prix ! Les sauts étaient de plus assez correctement gérés, sauter sur les cordes se réalisait facilement, on pouvait frapper, se baisser… et on disposait de plusieurs vies, il y avait quelques checkpoints et même des continus ! Que demande le peuple ?!?

(un bon jeu, me souffle-t-on dans l’oreillette)

Eh oui, INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE n’est pas un vrai bon jeu… Certes, il fait illusion l’espace de quelques furtifs instants, de quelques parties aux promesses enivrantes. Mais sur le long terme, il devient rapidement frustrant : le temps est souvent limité, on perd de l’énergie pour des broutilles presque constamment, le passage sur le train est court mais énervant (on frôle un pixel de poil de girafe et on tombe), les coups de fouet sont limités (hein ?!?) et… il n’y a pas de fin ! Eh oui, pas même une petite image digitalisée du film ou un je-ne-sais-quoi venant récompenser le joueur d’avoir autant transpiré pour venir à bout d’une aventure aussi boursouflée.

Si la place du jeu de Tiertex est aujourd’hui, sans doute, davantage dans un musée que dans un lecteur Amiga 500 fatigué, il convient malgré tout de préciser qu’il ne s’agit pas d’une catastrophe vidéoludique pour autant – encore plus quand on le compare aux autres titres développés par ce studio. Les Amigaïstes et Ataristes d’antan pourraient fort bien prendre un certain plaisir à déambuler dans les décors du film culte de Steven Spielberg, s’ils ont connu le jeu à l’époque. Surtout que l’usage de savestates permet aujourd’hui d’en profiter en stressant beaucoup moins que lors de notre jeunesse. Mais les savestates ne sont pas l’unique moyen de jouer plus tranquillement au jeu, de nos jours…

Le jeu n’est pas béni des dieux et pourtant, c’est en tapant IEHOVA que l’on pourra bénéficier d’un cheat code pour passer les niveaux. J’y avais eu recours à l’époque, et j’ai dû m’abaisser à l’utiliser une nouvelle fois, en 2021… l’aventure étant percluse de bugs, de passages mal pensés voire aussi, peut-être, de soucis techniques causés par les différentes versions crackées que j’ai testées. Bref, avec INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE sur Amiga, on est loin du Graal vidéoludique.

Note :    Nostalgie :

Si INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE n’est pas infamant, comparé au catalogue d’U.S. Gold en général et aux pires jeux du studio Tiertex en particulier, il n’en demeure pas moins un titre qui n’a plus aucun véritable atout pour divertir aujourd’hui. Si, à l’époque, les jeunes pouvaient se contenter de quelques jolis graphismes et du thème du film pour se replonger avec plaisir dans les aventures d’Indiana Jones sur leur micro (le premier niveau est d’ailleurs très correct), il en va autrement maintenant. Le Graal vidéoludique en 2D pour incarner le célèbre archéologue, c’est sur Super Famicom que vous le trouverez.

Une publicité d’époque :

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