Twin Dragons (Famicom, 2018)

TWIN DRAGONS
Année : 2018 (2021 sur Famicom)
Studio : Broke Studio
Éditeur : Broke Studio
Genre : jumeaux vidéo
Joué et testé sur Famicom
Support : cartouche


Sur une île merveilleuse et isolée du monde, là où la magie et les créatures fantastiques ont encore un avenir, Dinky et Minky, deux bébés dragons, coulent des jours paisibles avec leurs parents, au sommet d’une majestueuse montagne. Alors que les parents en question se sont absentés, le sorcier du village voisin décide de voler un œuf magique, afin d’assouvir de bien sombres desseins… N’écoutant que leur courage, les Twin Dragons se lancent à l’assaut des troupes du sorcier machiavélique. la petite Dinky partira d’un côté de l’île, et le petit Minky de l’autre – dans l’espoir de se retrouver à la fin, au pied de la tour maléfique.

TWIN DRAGONS est un petit amour d’action/platformer développé par des passionnés pour la NES tout d’abord, puis quelque temps plus tard pour la Famicom – tout, depuis la boîte et la notice, magnifiques, jusqu’aux textes in-game a donc été traduit en japonais. Un travail de titan des développeurs français de Broke Studio dont le jeu, qui souffle le chaud et le froid d’un point de vue technique (arrière-plans parfois un peu vides mais couleurs vives et décors discrètement animés) devrait immanquablement plaire aux amateurs de platformers 8 bits.

Dans TWIN DRAGONS, vous contrôlez un petit dragon qui peut sauter (hauteur modulable) et cracher des flammèches afin d’anéantir ses ennemis. La maniabilité est parfaite, et vous vous surprendrez parfois à avancer de plus en plus vite dans les tableaux, via un scrolling parfaitement huilé, en évitant les monstres plutôt qu’en les anéantissant – certains étant particulièrement retors, et durs au mal, vous vous appliquerez donc cette maxime qui n’a rien de déshonorante lorsqu’un adversaire est capable de vous sniper depuis n’importe quel coin de l’écran : « courage, fuyons ! ».

Le gameplay peut sembler simpliste au premier abord : un saut modulable, un tir – et des monstres à éviter ou à occire. En réalité, il y a une petite feinte. Dinky, le dragon vert, peut cracher une grosse flamme (haut+bouton B) après avoir récupéré un bonus en forme de piment. Mieux : arrivé à mi-parcours, vous incarnerez alors un nouveau petit dragon : Minky, orangé cette fois. Son pouvoir ? Après avoir mangé un esquimau bleu (un GariGari kun ?!?), il sera capable de lancer de la glace ((haut+bouton B) afin d’immobiliser temporairement ses ennemis – et c’est loin d’être anecdotique puisque ceux-ci ont été pensés pour vous pourrir la vie plus que de raison ! Le level design a également été construit à dessein, et il vous faudra donc parfaitement maîtriser ce jet de glace pour vous sortir de certaines situations particulièrement tendues.

Les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là : à mesure que vous progresserez dans l’aventure, vous pourrez faire nager Dinky dans des eaux malfamées ou voler avec le diabolique Minky, pareil à un ange qui aurait trahit ses ouailles, en troquant ses ailes contre des écailles. Et comme je l’ai déjà précisé plus haut, le gameplay et les hitbox ne souffrant d’aucun défaut, vous pourrez à loisir prendre votre temps et assurer, ou au contraire aller vite, slalomer entre les monstres et les pièges afin d’accéder le plus rapidement possible à la fin d’un niveau aérien : entre la flemme et la flamme, le choix olympique vous appartient ! Dernière précision concernant le gameplay : dans le dernier niveau, vous pourrez (devrez) alterner entre Dinky et Minky pour progresser, en appuyant sur le bouton select. Les petits dragons enfin réunis pour s’attaquer à la dernière tour abritant le dernier boss du jeu ! L’union fait la force !

Pour terminer, sachez que la difficulté est bien dosée, avec plusieurs niveaux pour l’adapter à vos capacités – en normal ça se fait bien, avec quelques petits pics relevés à certains endroits mais rien de mal venu, bien au contraire (surtout qu’un habile système de checkpoints et de mots de passe a été mis en place). Les boss sont très plaisants, le tout dernier est même vicieux et impressionnant, et les moues des dragons cracheurs de feu et de glace devraient finir par vous faire craquer. Dinky et Minky soufflent donc bien le chaud et le froid – mais au sens propre, cette fois !

Note :   Nostalgie :

TWIN DRAGONS est un jeu homebrew développé pour la NES, qui fut ensuite porté sur une vraie petite cartouche japonaise pour la Famicom – et le jeu méritait bien un tel portage sur la reine des machines 8 bits ! TWIN DRAGONS est en effet un très bon action/platformer, relativement varié et assez long pour le genre – comptez environ une heure la première fois (heureusement il y a des mots de passe pour souffler un peu !). Plusieurs niveaux de difficulté, quelques petites surprises, de jolis boss et des musiques vraiment mignonnes : s’il n’atteint pas le niveau des meilleurs platformers de l’époque, TWIN DRAGONS se situe malgré tout dans le haut du panier du genre.

Images : éditeur

Trailer :

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