Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time (Super Famicom, 1992)

TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES: TURTLES IN TIME
Titres alternatifs : Teenage Mutant Ninja Turtles IV: Turtles in Time / Teenage Mutant Hero Turtles IV: Turtles in Time
Année : 1992
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : Tortues géniales !
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


Tandis que les Tortues Ninja regardent en direct un reportage de leur amie April O’Neil, la statue de la Liberté est littéralement dérobée sous leurs yeux ! Le machiavélique Krang est l’auteur de cette attaque qui frappe l’un des plus puissants symboles des États-Unis. Shredder crie victoire, et nargue le monde, et en particulier les Tortues, au terme de cette victoire surprise sans appel. Remontées comme des pendules à carapace, les quatre Tortues Ninja se lancent à la poursuite du Foot Clan… mais le terrible Shredder va les surprendre une nouvelle fois, en les précipitant dans le temps… passé, et futur !

Je n’ai jamais, je crois, lu le moindre comics ou regardé le moindre dessin animé des Tortues Ninja – par contre, qu’est-ce que j’ai pu jouer à leurs adaptations vidéoludiques ! Game Boy, Megadrive, Super Famicom… Contrairement à d’autres franchises, ici la qualité était presque toujours au rendez-vous : drastique. Du côté de la console 16 bits de Nintendo, il est amusant de constater que TURTLES IN TIME, s’il avait été bien accueilli par les testeurs de l’époque, n’avait pas pour autant recueilli des notes dithyrambiques – la postérité leur donnera donc tort, puisque le jeu a depuis acquis un statut plus ou moins culte auprès des joueurs, marqués au fer rouge (de la sauce harissa pour pizza) par le fun de l’aventure XXL concoctée par Konami.

Le gameplay est pourtant relativement simple, et les nombreux boutons de la manette Super Famicom ne sont pas exploités : un bouton pour le saut, un autre pour frapper, et la croix directionnelle pour bouger ! Heureusement le jeu parvient malgré tout à distiller quelques bonnes petites feintes : coup puissant au terme du combo, deux attaques sautées et une charge (deux fois droite ou gauche) qui se décline sous deux formes différentes. Et il y a aussi les prises au corps, très importantes, qui permettent d’écraser des ennemis voire d’en envoyer voler d’autres à travers l’écran de votre téléviseur – alors prenez garde au pixel mort, au sens propre !

Le fun est donc le maître-mot du jeu. TURTLES IN TIME est simple mais extrêmement jouable, drôle et incroyablement rythmé. Ses niveaux, s’ils sont relativement courts, sont malgré tout très variés et pas avares en surprises, parfois uniques et exclusives à un tout petit segment du jeu : ici une caisse d’explosifs susceptible de vous transformer en feu d’artifice, là des dinosaures qui risquent de vous écraser, plus loin un bateau corsaire qui vous mitraille de ses boulets patibulaires ou encore ces dalles qui s’électrifient parfois dans les dédales futuristes de la base délétère de Shredder.

Si le jeu est simple, il parvient donc à surprendre le joueur assez souvent. Mieux : si le nombre de coups à disposition est plutôt chiche, chacune des quatre tortues propose malgré tout un gameplay légèrement différent : Donatello est lent mais ses coups portent loin, la vitesse de Raphael relève davantage du lièvre que de la tortue mais il n’a pas la carapace très dure… quand Michaelangelo propose la force de frappe la plus impressionnante et Leonardo se révèle être le plus équilibré. D’une partie à l’autre, les sensations peuvent donc légèrement différer. La difficulté a également été bien pensée : en easy le jeu se boucle sans transpirer (au point d’ailleurs que certains boss finiront par vous faire bâiller). En normal il en ira tout autrement : le jeu y est loin d’être évident. Des robots peuvent vous faire perdre des quantités astronomiques d’énergie et les routines des boss sont beaucoup moins évidentes à gérer. En hard c’est encore pire, et j’avoue sans honte ne pas avoir réussi à boucler l’aventure dans cette difficulté, en jouant seul – à deux, dans mes souvenirs, c’était à la fois jouissif à souhait et beaucoup plus abordable.

Des niveaux bonus pour varier les plaisirs, des combats a priori simples mais qui demandent malgré tout un semblant de stratégie et une science aiguë du crowd-control dans les difficultés relevées, des tonnes de détails qui parsèment amoureusement chacun des niveaux (et qui font passer la pilule de graphismes parfois un peu pauvres pour la machine)… TURTLES IN TIME n’a donc presque que des qualités. La principale, et pas des moindres, étant le fun qu’il procure et qui n’a, plusieurs décennies après sa sortie, toujours pas pris une ride. C’était donc vrai : les tortues ont bien une espérance de vie défiant toute concurrence !

Note :   Nostalgie :

Il y a sans doute des jeux plus beaux sur Super Famicom, des musiques mieux orchestrées voire des beat’em up avec une palette de coups bien plus conséquente… Mais peu importe : TURTLES IN TIME, qui rend un bel hommage à la borne d’arcade, est hyper fun, drôle, rythmé et ses différentes difficultés bien pensées – en hard pas le droit à l’erreur, il faudra être technique au risque de finir aplati comme une vieille pizza pourrie !

Images : kebihabi.blog

Vidéo :

.

2 réflexions au sujet de “Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time (Super Famicom, 1992)”

  1. Ce titre fait partie des indispensables de la console selon moi ! Coloré, fluide, fun avec un mode 2 joueurs qui ne bronche jamais ! Il y a peu de beat them all à deux joueurs sur la console finalement, c’est à mon avis le meilleur représentant avec le superbe Final Fight 3. Pour ma part, je n’avais pas lu les comics non plus, mais j’étais tout de même allé au cinéma pour voir les deux titres sortis à l’époque, je les avais bien aimé ! Le dessin animé se laissait voir… Pour revenir au jeu, je le pratique encore régulièrement avec les enfants, il ne vieillit pas ! J’alterne avec la version arcade sur Raspberry Pi pour noter les différences (la version Super Nintendo est je pense un peu plus jouable) et aussi le premier jeu d’arcade qui le précède (un ton en dessous). La version megadrive est sympa également, un mix des deux jeux d’arcade très efficace !

    Répondre

Laisser un commentaire