Hi no tori hououhen (MSX, 1987)

HI NO TORI HOUOUHEN
Année : 1987
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : Shoot-them-up pédestre vertical
Joué et testé sur MSX Turbo R
Support : cartouche MSX2


Après avoir tué sa propre femme à la suite d’un différend portant sur une futilité (ça commence fort !), Gaou, notre héros, eut une révélation et décida de se battre contre lui-même, et plus précisément contre le mal rongeant son esprit. Accablé par les remords, Gaou souhaite en effet changer et acquérir un esprit vertueux en trouvant le légendaire phœnix, l’oiseau de feu.

En voilà un scénario de qualité ! Du fait de cette trame originale (issue d’un manga signé Osamu Tezuka), Hi no Tori se déroule donc dans l’esprit de Gaou, singulier héros ayant perdu un bras et un œil durant sa difficile enfance. Et le moins que l’on puisse dire est que Gaou a l’esprit tordu ! Car si Hi no Tori sur MSX apparaît au départ comme un simple shoot-them-up vertical très similaire à Knightmare (un soft également développé par Konami sur MSX), les 6 stages du jeu s’avèrent plutôt complexes, voire labyrinthiques.

Dès le départ, on comprend qu’il va falloir explorer les niveaux et ne pas se contenter de tirer et d’avancer tout droit. Ouvrir les portails requiert en effet d’avoir en sa possession les tablettes adéquates. Il est possible d’emprunter des chemins sur la gauche ou la droite, et il faut donc trouver le bon cheminement afin de récupérer les tablettes, ouvrir les portails, et parvenir au boss du stage.

Mais ce n’est pas tout ! Il s’avère également nécessaire de collecter les cinq sphères (paradis, eau, vent, lumière, et succès) pour obtenir le droit d’affronter le boss de fin ! Je l’ai appris à mes dépens lors de ma première partie : une fois arrivé à la fin du stage 6, j’ai été renvoyé sans pitié au premier stage, alors que je pensais naïvement plier le jeu en une petite heure ! Médusé, j’ai alors compris la raison de cette punition : je n’avais en ma possession qu’une seule sphère sur les cinq nécessaires.

Cette construction astucieuse confère une profondeur inattendue et une consistance très appréciable à un shoot-them-up qui aurait déjà constitué un bon jeu, même sans ces cheminements. À l’instar d’autres jeux développés par Konami sur MSX, tels que Maze of Galious ou Usas, Hi no Tori exploite parfaitement la machine et l’espace mémoire disponible. Très bien pensé, il parvient à créer l’illusion d’un grand univers, en dépit des limitations techniques, et constitue donc une merveille de conception.

De plus, l’action est soutenue et la réalisation de qualité : graphismes, animation, et scrolling sont impeccables. Seuls points faibles : il n’existe qu’une seule musique pour tous les stages, et le plaisir n’est pas forcément immédiat – Hi no Tori est une cartouche qu’il faut apprivoiser avant d’en tirer la quintessence. Pas d’inquiétude cependant : la jouabilité est parfaite, et il n’est nul besoin de savoir déchiffrer le japonais pour progresser.

Note :   Nostalgie :

En 1987, avant Guardic Gaiden sur Famicom, Konami avait inventé le jeu d’aventure-shoot ! Loin d’être un bête shoot-them-up, Hi no Tori mêle avec ingéniosité shoot pédestre et exploration. Sa richesse (les armes, items, et upgrades sont nombreux), sa réalisation, et son action soutenue en font un ambassadeur de choix pour le MSX.

Images : shamirgame.blog

Vidéo :

4 réflexions au sujet de “Hi no tori hououhen (MSX, 1987)”

  1. Un grand merci pour ce premier test MSX sur le blog ! Franchement, le jeu a l’air super, je suis certain qu’il me plairait. En plus, cette jaquette, ce scénario tiré du manga de Tezuka… Ça a l’air dingue.

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