Mickey to Donald Magical Adventure 3 (Super Famicom, 1995)

MICKEY TO DONALD MAGICAL ADVENTURE 3
Année : 1995
Studio : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Pat Hibulaire règle ses contes
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


Riri, Fifi et Loulou ont disparu ! Les espiègles neveux de Donald semblent avoir été engloutis par un livre pour enfants extrêmement mystérieux… qui les a transportés dans le monde magique de l’Empereur Pat Hibulaire ! Mickey et Donald n’hésitent pas une seconde et se lancent au secours des trois garçons. Les deux compères travailleront cette fois-ci main dans la main, et pourront troquer leurs vêtements habituels contre des costumes aux capacités… surnaturelles ? Chevalier, arboriste-élagueur et magicien : Mickey et Donald ont toutes les cartes en main pour envisager une fin heureuse à ce conte haut en couleurs !

Environ trois années se sont écoulées entre le premier MAGICAL ADVENTURE et le troisième. Trois années, à l’époque, c’était relativement colossal en termes de baffes techniques et de progrès technologiques – aussi il ne faut pas être surpris par la qualité graphique de MAGICAL ADVENTURE 3. Par contre, on pourra s’interroger sur la qualité des musiques, moins inspirées – on est aussi loin du brouhaha d’un mauvais jeu Megadrive que de l’attendue maestria. L’animation déçoit un peu, également – pas mal de ralentissements à la clé des champs (mais peut-être est-ce aussi parce que Capcom semble avoir voulu en faire trop, au point de surcharger certains tableaux). Trois années sont donc passées, ont pesé sur les épaules de la Super Nintendo, progressivement abandonnées des joueurs qui n’avaient d’yeux que pour les consoles de nouvelle génération. Cela explique sans doute l’absence de sortie du jeu en Occident, ainsi que sa diffusion en catimini dans les magazines français d’alors.

Si MAGICAL ADVENTURE 3 est un bon jeu, aux graphismes foisonnant d’imagination, il peine à atteindre les sommets du premier opus, qui avait réussi un exploit rarissime : la perfection dans la simplicité. La fraîcheur d’antan semble en effet absente du dernier jeu de Capcom. On s’y amuse un peu moins, on s’y extasie plus rarement. À première vue pourtant, les mécaniques semblent similaires : niveaux courts, jeu rythmé, beau, comique. Mais à force de vouloir trop en faire, Capcom semble avoir perdu en simplicité… en sincérité. Ici des phases de plateformes très peu intuitives avec le Mickey arboriste-élagueur, là une hitbox douteuse qui peut finir par irriter ou encore notre jauge de magie qui tombe à zéro et nous empêche donc de transformer une plateforme vitale pour progresser – bien que le jeu soit encore plutôt facile (même si cette fois on doit reprendre au début d’un niveau quand on perd un crédit), il n’est jamais agréable de se faire toucher et a fortiori de mourir pour de mauvaises raisons.

Alors j’ai l’air d’avoir revêtu mon costume de Schtroumpf grognon (un crime de lèse-majesté chez Disney) mais le jeu est loin d’être mauvais. Il reprend ainsi les bases de ses prédécesseurs et propose au joueur de visiter des niveaux plutôt courts aux décors féériques et variés, ponctués de bonnes petites idées de game design (la neige qui s’accumule sous les pieds de Mickey !). On retrouve également trois costumes spéciaux, un peu différents des précédents d’ailleurs : le chevalier (force de frappe et bouclier salvateur), l’arboriste qui est donc le nouvel alpiniste, qui peut grimper aux arbres ou aux colonnes, et enfin le magicien dont les pouvoirs peuvent servir aussi bien à frapper les ennemis qu’à transformer certains objets afin d’avancer dans les niveaux.

La belle idée du jeu est aussi de nous proposer de choisir entre Mickey et Donald, au tout début de l’aventure – le gameplay diffère très légèrement entre les deux (par exemple le Donald guerrier frappe de manière différente par rapport au Mickey chevalier). Mais le gros point fort du jeu est aussi, et surtout, de pouvoir y jouer à deux en coopération. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais les développeurs ont eu quelques idées absolument délicieuses : le Mickey chevalier coule à pic dans l’eau à cause de son armure en fer, mais Donald peut lui permettre de flotter en le supportant de ses jolis doigts palmés et surtout de son armure en bois en forme de tonneau !

Ce troisième volet des aventures magiques de Mickey et de toute sa clique n’est donc pas la claque attendue, ni le couac malvenu. Bien sûr, mon avis est éminemment subjectif, et MICKEY TO DONALD MAGICAL ADVENTURE 3 n’est de toute manière pas un mauvais titre (surtout à deux !)… mais il est malgré tout un peu moins agréable que ses prédécesseurs – en particulier le tout premier, absolument inoubliable. Un jeu pat hibulaire… mais presque ?

Note :   Nostalgie :

Exclusif au Japon sur Super Famicom, MICKEY TO DONALD MAGICAL ADVENTURE 3 clôture avec une certaine classe la trilogie MAGICAL QUEST. Le jeu est graphiquement magnifique et réserve de belles petites surprises, notamment en coopération – vous pouvez d’ailleurs ajouter un demi-bâton de joie aux notes ci-dessus si vous envisagez le jeu à deux. En mode solo, le titre de Capcom reste un jeu assez plaisant, mais que je situe en retrait par rapport aux précédents épisodes de la série.

Images : rvgfanatic.com

Vidéo (le jeu tourne à partir d’une rom traduite) :

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