FINAL FIGHT 2
Année : 1993
Studio : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Final Fight 2 Players
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche
Le Mad Gear Gang, autrefois vaincu par Haggar, Guy et Cody, n’a visiblement pas été complètement démantelé. Discrètement, des survivants et anciens sbires de Belger se sont rassemblés avec comme objectif de faire à nouveau plier Metro City… et de se venger. Profitant des absences de Guy, parti s’entrainer au bout du monde, et de celle de Cody, profitant de vacances bien méritées avec Jessica, le Mad Gear Gang kidnappe Rena, la petite amie de Guy, ainsi que Genryusai, le père de cette dernière. Maki, la sœur de Rena, remonte la piste du Mad Gear Gang jusqu’à Hong Kong… Se pourrait-il que Rena y soit retenue captive ? Afin de s’en assurer, Maki décolle pour la colonie britannique. Haggar, accompagné par Carlos Miyamoto, l’un de ses disciples, la rejoint sur place. Les trois héros l’ignorent encore, mais leur périple sera long, et semé d’embûches. Des ruelles de Hong Kong en passant par la France, les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Italie ou encore le Japon, les ramifications du Mad Gear Gang sont nombreuses, et plus dangereuses que jamais !
Si FINAL FIGHT porte bien son nom sur les bornes d’arcade, sur consoles de salon il en va autrement : il s’agit d’un fieffé menteur ! Le combat final, vraiment ? Que nenni ! Le célèbre jeu de Capcom fut en effet suivi par plusieurs suites sur la Super Famicom, notamment. Si j’ai une affection particulière pour FINAL FIGHT premier du nom, je n’oublie pas, non plus, qu’il m’exaspère. Mécaniques désuètes pour ne pas dire obsolètes, difficulté frustrante (mais pas insurmontable sur Super Famicom, contrairement à l’Arcade) et une certaine simplicité qu’accueillera un retrogamer un brin nostalgique les bras grands ouverts, mais que conchiera un joueur moins patient et plus amer.
Bonne nouvelle : FINAL FIGHT 2, sorti environ deux ans et demi après son illustre prédécesseur, gomme la majorité des défauts qui avaient fait hurler la plupart des joueurs normalement constitués. Cette fois-ci trois personnages différents sont disponibles, il est possible de jouer à deux en coopération, le jeu est moins rigide, plus rapide et la difficulté a été revue à la baisse ! Cela suffit-il pour repasser à la caisse ? À la casse, alors là oui, c’est sûr : des stages bonus sont toujours bien présents et vous prendrez une nouvelle fois un malin plaisir à démolir de la voiture. Pour le reste, cela dépendra de votre propension à voir le verre à moitie vide, ou à moitié plein.
Je m’explique : si FINAL FIGHT 2 améliore en effet bien des choses, il le fait sans jamais véritablement exceller – on est ainsi assez loin de la réussite de FINAL FIGHT 3 (aka FINAL FIGHT TOUGH au Japon). Si trois personnages sont disponibles, Maki et Carlos combattent malgré tout de manière assez similaire. Si le jeu est moins difficile, il faut reconnaitre qu’il manque maintenant clairement de challenge (je le finis même en hard). S’il est définitivement moins rigide et plus rapide, certains passages et adversaires se révèlent particulièrement crispants (les femmes qui sautent parfois depuis l’extérieur de l’écran, impossible à anticiper et à éviter). Si les graphismes sont réussis (on aperçoit même Chun-Li, on va à l’aéroport de Chailee de Gaulle…), l’ensemble est néanmoins moins mémorable que dans le premier FINAL FIGHT et les musiques sont globalement ratées. Enfin, le jeu ne propose pas vraiment davantage de coups : les deux sauts différents par personnage étaient déjà présents dans le jeu précédent, et le wall-jump avait déjà été incorporé dans FINAL FIGHT GUY en 1992. Pour le reste, les frappes demeurent simplistes au possible (marteler le bouton Y pour balancer un enchainement) et les prises/projections (assez jouissives, surtout avec Haggar) n’apportent rien de neuf.
Mieux ficelé que le premier FINAL FIGHT mais moins marquant (décors, musiques, boss…), et globalement moins réussi que l’ébouriffant FINAL FIGHT 3, FINAL FIGHT 2 est comme pris en étau, tristement condamné aux étagères poussiéreuses des pixels oubliés.
Si FINAL FIGHT 2 fait le taf, il ne fait pas encore le tough.
FINAL FIGHT 2 est un bon petit jeu, qui divertit l’espace de quelques parties mais qui peine peut-être à convaincre sur la durée. S’il gomme plusieurs défauts du premier jeu (plus rapide, moins difficile, trois personnages jouables et possibilité de jouer à deux en coopération), il lui manque aussi ce petit supplément d’âme qui avait fait du FINAL FIGHT originel un jeu inoubliable. FINAL FIGHT 3, qui sortira fin 1995, boxera lui dans une tout autre catégorie : celle des poids lourds du beat’em up.
Images : gameparkworld / prays.blog65
Preview d’époque :