THE FIREMEN 2: PETE & DANNY
Année : 1995
Studio : Media Entertainment
Éditeur : Human Entertainment
Genre : la flemme olympique
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM
Décidément, Pete et Danny ne sont pas vernis pour les fêtes de Noël. Un an après les terribles événements ayant ravagé les locaux d’une grande compagnie de produits chimiques, les deux pompiers se retrouvent une nouvelle fois en première ligne la veille de Noël. Cette fois-ci, c’est un parc d’attractions ultra moderne qui est la proie des flammes. Toujours secondés par Winona, Pete et Danny devront se frayer un chemin dans des locaux extrêmement dangereux : certaines attractions, comme les montagnes russes, sont bloquées et des enfants y sont restés coincés ! Pire : des courts-circuits ont déréglé quelques machines et robots… Les animatroniques présents en masse dans la partie du parc dédiée au Jurassique risquent bien de mordre !
THE FIREMEN 2 sent la suite opportuniste à plein nez. Sorti trois jours avant Noël 95 au Japon (je vous rappelle que le jeu se déroule la veille de Noël), Human comptait sans nul doute sur la fièvre acheteuse propre à cette période pour rentabiliser une jeune franchise, née sur Super Famicom un an plus tôt. Le développement du jeu a-t-il été précipité pour coller coûte que coûte à la date des fêtes, fatidique ? Si je ne suis pas dans le secret des jeux, et encore moins dans celui des dieux, l’état de THE FIREMEN 2 laisse peu de place au doute. Tragique, la réponse est vraisemblablement oui.
Tandis que le jeu originel tournait sur une Super Famicom, on espérait que la suite profiterait de la puissance de la PlayStation. Il n’en a rien été. Moins ambitieux et par conséquent moins dispendieux (ça tombe bien pour l’éditeur), THE FIREMEN 2 ne propose que deux nouvelles fonctionnalités : des voix digitalisés (très réussies) pour tous les personnages, et la possibilité de jouer à deux en même temps – une excellente initiative. Pour tout le reste, on navigue à vue au niveau d’un jeu 16 bits – ce qui n’a rien pour me déplaire en général. L’énorme souci de THE FIREMEN 2, et c’est particulièrement ubuesque, étant en fait qu’il accuse une grosse régression par rapport au premier opus !
Avec son level design paresseux, ses ennemis globalement plus basiques que dans le premier jeu et ses boss ratés, THE FIREMEN 2 sent de suite le roussi. En bref, on s’ennuie ! De nombreux petits détails de la première aventure sont même passés à la trappe : les trous dans le sol, les effets visuels de la fumée… même notre faculté à progresser à plat ventre est ici complètement sous-exploitée. Pire : le gameplay est atteint des mêmes scories. Lorsque l’on joue seul, l’IA contrôlant Dany fait souvent n’importe quoi (il lui arrive par exemple de se retrouver bloquée à l’autre bout du niveau) – et pourtant tout cela fonctionnait merveilleusement bien dans le premier FIREMEN ! Les mouvements sont aussi beaucoup plus rigides. Sur Super Famicom, notre personnage pouvait immédiatement se tourner vers la gauche, la droite… mais sur PlayStation, ça prend une frame à chaque fois, comme si les développeurs avaient voulu rajouter une animation pour chacun des angles de nos mouvements – insupportable et beaucoup trop long, quand on se retrouve au beau milieu d’un incendie dévorant !
S’il ne s’agit pas d’un mauvais titre pour autant, THE FIREMEN 2 demeure une grosse déception. Les développeurs avaient vraisemblablement le feu aux fesses, et en allant trop vite ils n’ont pas su raviver la flamme d’un premier jeu inoubliable.
Note : 
Nostalgie :
Le développement de THE FIREMEN 2 a-t-il été précipité pour sortir juste avant Noël ? C’est probable, et cela explique sans doute le fait qu’il n’exploite pas du tout les capacités de la PlayStation (hormis pour les voix digitalisées) et qu’il soit, c’est plus dommageable, globalement beaucoup moins bon que le premier jeu sorti sur Super Famicom.
Images : Hardcoregaming101
Vidéo :
