HOLY STRIKER
Titre alternatif : FireStriker
Année : 1993
Studio : Axes Art Amuse
Éditeur : Hector
Genre : Oli Striker!
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche
L’archimage ayant créé la Trialight, une boule de lumière magique et destructrice, n’est pas satisfait de la paix qui règne sur les quatre royaumes, sous l’égide du royaume du vent qui maitrise désormais l’énergie précitée. Usant de ses puissants pouvoirs magiques, l’archimage décide d’envoyer quatre monstres titanesques pour soumettre tous les peuples. Armé d’une simple épée lui servant à manipuler la Trialight, le chevalier du royaume du vent, membre de l’ordre des Holy Strikers, s’en va affronter le premier monstre et espère par la suite libérer l’ensemble des quatre royaumes – peut-être avec l’aide des autres Holy Strikers, actuellement retenus prisonniers ? Certains d’entre eux pourraient même s’avérer utiles pour accéder à des endroits particulièrement retranchés… Sera-t-il possible, par exemple, de trouver quelqu’un susceptible de respirer sous l’eau afin d’atteindre le temple immergé, protégé par de méchants crustacés ?
Il n’est pas toujours facile d’être original, de sortir du lot. Si HOLY STRIKER y parvient non sans mal, il sait aussi faire preuve d’un certain brio. Imaginez donc : ici vous contrôlez un preux chevalier armé d’une épée qui ne peut faire aucun dégât aux ennemis, et encore moins aux différents obstacles. Un piteux chevalier ? Que nenni ! Notre héros est en réalité un Holy Striker, et son épée peut manipuler la Trialight, une boule d’énergie rebondissant un peu partout et seule capable de détruire monstres et autres pierres parsemant les différents tableaux qui mènent, immanquablement, à un boss.
En gros, HOLY STRIKER est une espèce de casse-briques avec un chevalier à la place du paddle – chevalier qui peut se déplacer dans l’entièreté du tableau (tout du moins s’il n’y a pas d’obstacles) et utiliser son épée pour frapper la boule afin d’envoyer celle-ci dans une direction donnée. Le lien de parenté avec les casse-briques est encore plus évident quand on jette un œil (et surtout pas la boule !) au bas de l’écran : généralement quelques briques destructibles s’y trouvent. Il s’agit donc d’une zone à protéger, puisque si les briques en question finissent par rompre, dégageant par la même occasion un trou béant, la boule pourrait fort bien y tomber, vous faisant alors perdre non pas une vie mais un point d’énergie. Pour vous assister, un magicien est heureusement présent : il reste constamment en bas, peut renvoyer la boule et se déplacer sur la droite et sur la gauche – à la manière d’un paddle dans un casse-briques. S’il frappe automatiquement, ses déplacements sont gérés par le joueur via les gâchettes L et R. Une idée lumineuse : dans HOLY STRIKER, il convient donc de manipuler deux personnages – le chevalier, chargé de détruire les adversaires et de se frayer un passage jusqu’à l’écran suivant, et le mage, responsable de la protection du bas de l’écran.
Le jeu est relativement simple et très maniable : le chevalier bouge bien et, outre les gâchettes servant à déplacer le mage, un bouton permet de frapper la boule et un autre de la frapper beaucoup plus fort – attention ces frappes surpuissantes sont limitées, mais il est possible de recharger notre jauge via des bonus à dénicher dans des coffres. Attendez-vous à trouver d’autres petites surprises à l’intérieur, comme des points d’énergie ou, c’est plus rare, une vie supplémentaire ! À mesure que l’on progresse dans le jeu, il sera possible de sélectionner certains niveaux, par l’intermédiaire d’une jolie petite carte, afin de délivrer d’autres membres des Holy Strikers – en réalité il est absolument nécessaire de leur venir en aide, car chacun de ces héros (plus ou moins rapide, voire agile avec son arme) permet d’ouvrir certaines portes, de briser certains rocs devant lesquels les autres s’avèreront complètement désarmés.
Si HOLY STRIKER croule sous les bonnes idées, on regrettera qu’il n’aille pas toujours au bout de celles-ci. Le fait, par exemple, de pouvoir choisir parmi plusieurs personnages différents, c’est bien, mais ça aurait été encore mieux si ceux-ci avaient disposé de capacités vraiment originales. Naviguer sur la carte est également une très bonne chose, mais elle recèle en fait bien peu de mystères – le jeu est avare en secrets. Quant aux briques et différents obstacles, ils auraient pu être plus variés. Heureusement comme je l’ai déjà dit, HOLY STRIKER brille par son originalité, et par sa maniabilité. La difficulté n’est pas très relevée mais le jeu est vraiment fun, et les combats de boss, réussis et accessibles, feront fondre les joueurs, jusqu’aux plus endurcis. Mieux : il est également possible de jouer à plusieurs, en coopération ou les uns contre les autres.
Alors surtout, surtout, qu’on ne vienne pas me dire que ce jeu ne casse pas des briques !
Note : Nostalgie :
HOLY STRIKER est un excellent « petit jeu », et ce dernier terme n’est absolument pas péjoratif dans ma bouche. Il souligne surtout le fait que HOLY STRIKER, qui réinvente presque un genre, peine un tout petit peu à se renouveler au bout d’un moment. Mais ne faisons pas la fine bouche : des jeux aussi originaux, je les ramasse à la louche ! Le personnage est très maniable, on s’amuse aussi vraiment à gérer le mage au bas de l’écran, les différents écrans de jeu sont bien pensés et les boss vraiment sympas à défier.
Images : hardcoregaming101
Vidéo :