SUPER CONTRA
Titres alternatifs : Super C / Probotector II: Return of the Evil Forces
Année : 1990
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : Bill se (re)Lance
Joué et testé sur Famicom
Support : cartouche
Une année s’est écoulée depuis l’anéantissement de Red Falcon, mais Bill Rizer et Lance Bean vont devoir repartir en mission. Les belliqueux extraterrestres sont en effet de retour, et ont envahi plusieurs bases militaires en Amérique du Sud. Sur place, Bill et Lance vont devoir lutter contre des créatures ayant curieusement évolué, diaboliquement muté. Ils échangeront également des tirs d’artillerie avec leurs anciens alliés humains, les extraterrestres ayant pris possession du corps de ces derniers. Après s’être frayé un chemin au sein de bases gangrénées par ces soldats déshumanisés et protégées par de nombreuses machines, Bill et Lance croiseront le fer et le feu dans des jungles marécageuses, pour finalement mettre les pieds dans l’antre des extraterrestres, visqueuse, et dont les parois semblent près de s’effondrer…
Le contrat signé en 1988 entre les joueurs transis et les développeurs surdoués de Konami a donc été renouvelé, puisqu’une suite, intitulée SUPER C, a vu le jour en 1990 sur la Famicom. Deux années (un gouffre, à l’époque) pour tout changer, tout améliorer ? Eh bien pas vraiment, puisque comme le dit ce bon vieil adage : on ne change ni une équipe qui gagne, ni un gameplay qui respire la hargne ! Bill et Lance sont donc de retour dans un jeu qui ressemble furieusement au précédent – et on ne s’en plaindra pas.
Concernant les petits changements, ils concernent principalement les deux niveaux en simili 3D – ils ont ici été remplacés par des niveaux en vue zénithale qui sont globalement plus amusants. Le relief est également plus retors durant les niveaux classiques : on avale des côtes, on dévale des pentes, un tremblement de terre va créer des trous plus ou moins béants sous nos pieds et lors du sprint final, c’est même le plafond qui va manquer de s’effondrer ! Dernier détail et pas des moindres : si les armes restent presque inchangées, la boule de feu (arme F) a, elle, été clairement améliorée.
Pour le reste, SUPER C reprend la formule magique de CONTRA, avec en premier lieu une maniabilité sans faille et ce personnage qui saute, se met à plein ventre, tire dans toutes les directions et répand aux quatre vents les ennemis et leurs entrailles. Les niveaux classiques en 2D sont merveilleux, rythmés, beaux et extrêmement nerveux, alternant les parcours horizontaux et verticaux, quand les deux niveaux en vue zénithale se révèlent plutôt amusants mais d’un intérêt moindre – le second, dans l’antre des monstres, est d’ailleurs parfois peu lisible et surtout certaines bestioles sont un peu trop rapides à mon goût, notre personnage étant moins svelte durant ces chapitres, plus proches du walk and gun que du run and gun…
Si SUPER C est un grand jeu 8 bits, il est sans doute sorti trop tard en Europe pour y être apprécié à sa juste valeur (en 1992, la même année que CONTRA III sur Super Famicom). Pour ma part, je lui préfère d’ailleurs d’une courte tête d’extraterrestre tranchée le premier jeu, auquel je trouve davantage de chien, de classe et de charme – une pensée émue pour ces superbes arrière-plans animés qui ont disparu dans la suite…
Note : Nostalgie :
Sorti trop tard en Europe, mais suffisamment dans les clous au Japon et aux États-Unis pour y être apprécié à sa juste valeur, SUPER CONTRA peut aujourd’hui être considéré comme un grand run and gun 8 bits, qui peine malgré tout quelque peu à complètement sublimer le premier jeu – chef d’œuvre intemporel. Certes les phases en vue zénithales, remplaçant les niveaux en simili 3D, sont globalement plus amusantes et généralement préférées des joueurs, mais le premier CONTRA, qui est aussi légèrement plus difficile a, selon moi, un peu plus de charme.
Publicité d’époque :
bon perso je suis de la team Gryzor sur Amstrad car c’est un des premiers jeux que j’ai eu sur mon ordi préféré (le 6128) et j’avoue qu’ensuite je suis passé direct à la version snes qui est un chef d’œuvre aussi ! Merci pour cette découverte 😉
GRYZOR est prévu au programme. Jeu culte pour moi aussi, mais après avoir joué aux opus NES c’est quand même un autre univers.