Crisis Wing (PlayStation 4, 2021)

CRISIS WING
Année : 2021
Studio : Pieslice Productions
Éditeur : VGNYsoft / EastAsiaSoft
Genre : un Toaplan qui se déroule sans accroc !
Joué et testé sur PlayStation 4
Support : Blu-ray

La galaxie est en danger ! Prises d’assaut par des hordes d’extraterrestres belliqueux, les frontières humaines plient mais ne rompent pas : deux pilotes de l’impossible viennent en effet de s’envoler pour éradiquer la menace interstellaire. Un vaisseau rouge, le CW-01, et un bleu, le CW-02, qui possèdent des capacités similaires et qui pourront, s’ils le souhaitent, combattre seuls ou côte à côte. Leur arsenal n’est pas très varié (trois armes disponibles) mais ils disposent heureusement de smart bombs extrêmement destructrices. Est-ce que ce sera suffisant pour voir le bout des sept niveaux qui les attendent ?

Avec ses jolis graphismes pixélisés finement détaillés, ses scrollings façon parallax rappelant de nombreuses joutes d’antan, ses explosions tonitruantes et ses boss protubérants, CRISIS WING m’a tout de suite tapé dans l’œil – puis un peu plus tard dans le portefeuille, puisque j’ai bien évidemment craqué pour son édition physique au format Blu-ray(on) de soleil.

Sur la forme, CRISIS WING rend un hommage vibrant à TATSUJIN (de nombreux sprites ressemblants) et à CRISIS FORCE – le titre bien sûr, mais aussi certains scrollings très similaires et des ennemis aux routines très proches (les espèces de serpents dont il faut viser la tête, par exemple). Sur le fond, il en va tout autrement : par exemple contrairement aux vaisseaux des titres précités, celui de CRISIS WING est plutôt lent, et sans speedup à l’horizon pour filer comme le vent. On reste alors souvent dans le bas de l’écran, pour voir venir les boulettes de loin et aller et venir sur la droite, sur la gauche, en dansant, flirtant autour d’elles comme dans un ballet assassin. Lorsque l’on connait mieux les vagues ennemies, on peut alors se risquer plus haut dans l’écran, afin d’attaquer les plus gros vaisseaux lents mais résistants à bout portant et faire ainsi le ménage avant d’en voir débarquer de plus petits qui ne manqueront pas d’inonder votre champ de vision.

Trois armes sont à notre disposition, avec la possibilité d’en changer et de les améliorer une fois uniquement, en récupérant des pastilles de la couleur correspondante. C’est un peu, à mon sens, le talon d’Achille du jeu : son absence de cruelle loi du talion. Notre arsenal aurait pu être plus varié, à l’image des innombrables tirs ennemis qui submergent parfois l’écran, voire même des possibilités autrefois offertes dans le vénérable TRUXTON. De plus, parmi les trois armes proposées, deux se ressemblent beaucoup (un tir plus ou moins large), tandis que la troisième, des missiles, n’est pas très pratique à utiliser je trouve.

Certes, ce petit shoot’em up indépendant ne distille aucun éclair de génie, mais j’ai malgré tout eu le coup de foudre pour lui : sa simplicité est sa principale force – prise en main immédiate, un seul bouton mis à contribution (plus un autre pour les smart bombs), des boss monstrueux et imposants, des routines ennemies intéressantes à déjouer et, sur la forme, une extase de tous les instants pour les fans de néo-rétro : pixels de compétition, musiques super entrainantes et effets visuels simples mais détonants (raaaah ces explosions !). CRISIS WING, que je qualifierais de STG classique mâtiné de danmaku doux contre les boss est, de plus, assez abordable (crédits infinis, smart bombs nombreuses) même si ça pique un peu vers la fin – l’esthète de la boulette visera le sacro-saint 1CC, un défi loin d’être insupportable mais sur lequel je me suis cassé les dents – et l’amour propre. Une fois le jeu terminé, on peut en effet s’entrainer sur les boss et sur chaque portion des niveaux. Mieux : on débloque également des modes boss rush et caravan vraiment chouettes, et proposant chacun de nouvelles musiques, elles aussi extrêmement réussies. Si votre vaisseau ne pourra donc jamais accélérer, vous, au contraire, devriez progresser à vitesse grand V !

Note :

Si CRISIS WING rend hommage à de vieilles joutes stellaires et à plusieurs anciens STG, il trace surtout sa propre voie lactée, à mi-chemin des shoot’em up verticaux classiques et des danmaku plus psychédéliques. Pas très difficile, simple mais prenant, CRISIS WING procure de très bonnes sensations et c’est, à mon sens, le plus important.

Images : éditeur

Une vidéo du début du jeu :

Le boss final :

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