AAARGH!
Année : 1988
Studio : Sculptured Software
Éditeur : Melbourne House
Genre : la revanche, la belle et la bête
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquette
La revanche des monstres ! Honnies par la race humaine, deux créatures géantes et légendaires vont se lancer à l’assaut de différentes civilisations à travers les âges afin de récupérer cinq œufs sacrés, qui devraient leur ouvrir la voie vers l’œuf d’or, dissimulé au pied d’un dangereux volcan. Un cyclope gigantesque, ainsi qu’un saurien issu des temps préhistoriques vont ainsi lutter pour mettre la main, ou la patte, sur la précieuse relique. Se frayant un chemin à grands coups de jets de flamme, ou plus simplement à coups de poings ou de queue, le cyclope et le dinosaure vont devoir détruire de nombreux bâtiments, et tuer de terribles insectes géants avant de mettre à jour les œufs – en dévorant, si possible, quelques villageois pour regagner un peu d’énergie. Le Japon féodal, le Moyen Âge voire l’Ouest américain… Aucune zone géographique et temporelle n’échappera à leur furie.
AAARGH! Je ne pouvais décemment pas passer à côté d’un jeu avec un tel titre. Rejeton maudit de RAMPAGE, dont il s’inspire outrageusement, AAARGH! marcha dans les pas de son illustre prédécesseur sans jamais en égaler l’aura. On y incarne deux monstres gloutons : un lézard géant ou un ogre (un cyclope selon moi), au choix. Ceux-ci diffèrent graphiquement (les animations du cyclope sont meilleures et plus lisibles) mais se jouent de la même manière : coup de poing, de gueule ou de queue, haut et bas, et tous deux peuvent cracher du feu s’ils ont suffisamment de souffle ardent. Dans un élan de sombre fatuité, il est également possible de se baisser pour dévorer de pauvres villageois (c’est drôle) ou récupérer des bonus (énergie, pour diminuer les dégâts symbolisés par le aaargh! qui se dessine en haut de l’écran, et éclair, permettant de cracher plus fort). En bref, vous reprendrez du poil de la bête !
Comme dans RAMPAGE, il est ici question de destruction massive, mais avec un objectif précis en ligne de mire : trouver dans chacun des tableaux l’œuf sacré dissimulé dans l’un des bâtiments à ravager. Pour varier un peu, on aura droit entre chaque niveau à un véritable mano a mano avec l’autre créature géante pour conserver l’œuf, dans une espèce de séquence de VS Fighting simpliste et globalement ratée (il suffit de rester statique et de marteler le bouton fire). Une fois cinq œufs récupérés, on accédera au dernier écran du jeu : le volcan.
Avec ses œufs, AAARGH! tente de renouveler la recette de RAMPAGE, pas avec une omelette mais avec un gameplay renouvelé puisque le jeu se joue ici en 3D. On peut aller et venir un peu partout, éviter les attaques des oiseaux préhistoriques et les escarmouches des moustiques géants ou au contraire leur tenir tête en les détruisant (coup haut). Gardez également un œil sur les catapultes des villageois, qui vous harcèleront sans répit.
Le jeu est plutôt joli sur Amiga, les décors sont variés et on s’amuse vraiment le temps de quelques parties. Sur la durée, le principe peut évidemment lasser, surtout que la maniabilité n’est pas un modèle du genre – la faute au joystick des ordinateurs de l’époque avec lequel il fallait faire pléthore de choses avec un seul bouton… De plus l’ambiance sonore se révèle plutôt fade. Un comble pour les joueurs mélomanes habitués à bien mieux sur Amiga. Selon la légende, certains d’entre eux, particulièrement choqués, s’égosilleraient encore : aaargh !
Note : 
Nostalgie : 
Développé par un studio qui connaitra son heure de gloire sur Super Nintendo (avec la trilogie SUPER STAR WARS), AAARGH! est l’adaptation d’un jeu d’arcade s’inspirant grandement de RAMPAGE, sorti un peu plus tôt. Malgré une maniabilité en dents de scie, les joueurs indulgents ayant vécu et aimé les années 80 devraient vraiment s’amuser avec AAARGH!, au moins l’espace de quelques parties.
Images : Jeux vidéo et des bas
Une vidéo :
