PARASITE EVE II
Année : 1999 (2000 en Europe)
Studio : SquareSoft
Éditeur : SquareSoft
Genre : A-RPG
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM
Un groupe de Créatures Néo-Mitochondriales ou NMC, s’est emparé de la tour Akropolis en éliminant sauvagement tous ceux qui tentaient de leur barrer la route. La situation menaçant de s’aggraver davantage, la police de Los Angeles fait appel à vos services afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Vous incarnerez l’agent du MIST (Mitochondrion Investigation and Suppression Team – section spéciale du FBI) Aya Brea, dans une enquête qui vous mènera des bas-fonds de Los Angeles aux profondeurs du désert Mojave, dans un sinistre centre de recherche souterrain. Vous devez arrêter cette nouvelle espèce de créatures avant qu’elle n’anéantisse l’intégralité de l’humanité.
Alors que nous, pauvre public européen, avions été oubliés lors de la sortie du premier Parasite Eve en 1998 sur PlayStation (et pourtant le survival horror et les RPG avaient un public), voilà que sa suite, sobrement intitulée Parasite Eve 2, débarque en 2000, un an après sa sortie au Japon. On ne comprendra jamais vraiment pourquoi la suite débarque et jamais l’opus original. Sans doute l’orientation du titre a joué, puisque celui-ci est un peu plus axé action comparé à son ainé (un peu à la manière de Dino Crisis 2 l’année précédente), mais sans pour autant renier ses influences et ses origines. On y retrouve Aya Brea quelque temps après le premier épisode. Le prologue du jeu, après un entraînement au tir dans le bureau du MIST où vous travaillez, nous plonge dans une tour de Los Angeles infestée de créatures mutantes. Après New York, Los Angeles donc. Dans un premier temps, le connaisseur de la saga ne sera pas perdu, puisque l’on retrouve un système de jeu assez similaire à l’original.
Une avancée de notre personnage en 3D dans des décors en 2D fixes, des combats, de l’XP, des PE (Parasite Energy) nous permettant de lancer des attaques magiques comme dans tout bon RPG, mais également une fois acquises, des PE permettant de regagner de la vie et de soigner les états anormaux. Cependant, on se rend rapidement à l’évidence : l’aspect RPG si unique du premier opus est beaucoup moins important dans cet épisode, qui va se focaliser sur l’aspect horreur et l’aspect action. Mais quand le changement n’est pas aussi radical que dans un Resident Evil 6 (oui, encore et toujours lui), et surtout que la technique derrière et le fond restent intéressants et maitrisés, où est le mal ? Car oui, dés le prologue à Los Angeles (le reste du jeu se déroulant dans un petit village paumé en plein désert), Squaresoft nous éblouit par son savoir-faire habituel.
Les cinématiques sont éblouissantes et à tomber par terre, le jeu se fait beau, les décors sont sublimes, les personnages encore par moment un peu cubiques mais l’aspect s’estompe bel et bien depuis les premiers pas du genre, et les musiques, sans atteindre le niveau du premier opus, sont encore d’un excellent niveau. Les ennemis sont originaux et recherchés, bien que parfois un peu répétitifs, et notre première rencontre avec certains d’entre eux (la cafétéria) marquent les esprits. Une fois au coeur de l’aventure, dans le village, la carte semble minuscule et peut inquiéter, mais les nombreuses maisons, les passages secrets (et souterrains) sont nombreux également, et on pourra interagir avec quelques nouveaux personnages, ce qui rendra l’aventure toujours aussi passionnante, bien que l’ambiance générale soit moins prenante et apocalyptique que Parasite Eve premier du nom.
C’est alors que le jeu vire totalement au survival horror, ou plutôt à la Resident Evil dans sa seconde partie, avec son laboratoire souterrain (mais sans compte à rebours attention) et avec de nouveaux ennemis. Un peu à la manière des redoutables hunters, Parasite Eve 2 va nous faire affronter le fruit de quelques expériences avec les golems, certains armés, d’autres carrément invisibles. On va de surprises en surprises, et ce jusqu’au final à la fin du CD 2. Bien que tenant sur 2 cd, la seconde partie de l’aventure se fait un peu trop courte, mais intense et épique. On trouvera quelques nouveaux personnages, dont une petite fille, Eve (fatalement hein), et le joueur se fera facilement avoir lors des derniers instants, car si l’on n’a pas fait évoluer à fond certaines des capacités PE du personnage, le boss de fin sera extrêmement dur, notamment dans sa seconde partie, ce qui pourrait provoquer bien des crises de nerfs. Squaresoft ne plaisante pas avec son boss de fin ! Malgré son orientation plus action et une durée de vie que l’on aurait aimé plus conséquente, Parasite Eve 2 passionne et se fait très bon, ce qui est exactement ce que l’on attendait de lui !
Note : Nostalgie :
En bref: Si le jeu peut décevoir comparé à l’opus original, il reste néanmoins un très bon divertissement.
Images : jeuxvideo.com
Comment je me faisais dessus en jouant à cet épisode. Le passage de jour dans le désert de Mojave avait une de ces ambiances…Premier jeu qui me foutait les jetons tout en étant en « plein jour ».
Quel pied effectivement que ce passage dans le désert de Mojave !
Original, bien foutu et flippant voire dérangeant à souhait !
Un vrai bon jeu trop méconnu !(merci à vous de faire un peu de lumière dessus!)