Army Moves (Amstrad CPC, 1986)

ARMY MOVES
Année : 1986
Studio : Dinamic Software
Éditeur : Imagine
Genre : hell-icoptère
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Vous êtes membre du SOC (Special Operations Core), un commando spécialisé dans la résolution des missions les plus dangereuses. Cette fois-ci, vous devrez vous emparer de documents secrets enfermés dans un coffre, en plein quartier général ennemi. Un document si important qu’il pourrait décider de l’issue du conflit… Aux commandes de votre jeep puis de votre hélicoptère, vous devrez franchir les premiers barrages ennemis : sur des ponts délabrés, puis au-dessus de mers truffées de sous-marins à la gâchette facile… Pensez également à garder un œil dans les cieux, des pilotes de chasse pourraient fort bien vous truffer de plomb ! Une fois à terre, c’est armé de votre simple mitraillette que vous prendrez d’assaut la base adverse. Seul face à une armée entière… Au final, on pourrait presque se demander si ce document est si important pour mettre fin à la guerre… Vous seul, suffisamment armé, faites largement l’affaire !

L’école espagnole, à l’époque de la micro-informatique 8 et 16 bits, c’était quelque chose ! Les « jeunes » de plus de 30 ans se souviennent sans doute du talentueux studio Dinamic Software, à la patte inimitable. Un jeu Dinamic, dans les années 80, c’était l’assurance pour les joueurs exigeants d’avoir tout d’abord des graphismes de qualité, mais aussi un gameplay relativement précis et surtout varié. En effet, les jeux Dinamic étaient presque des poupées gigognes vidéoludiques, avec deux, voire trois parties très différentes qui auraient presque pu, à l’époque, être éditées à part. C’est dire la richesse du catalogue de Dinamic Software ! Hélas tout n’était pas rose pour autant, et les jeux en question étaient parfois aussi durs, voire injustes, que beaux et emballants. Ainsi, lorsque j’ai dégainé l’artillerie lourde pour la première fois sur un jeu Dinamic, ce fut pour me casser les dents (pas de lait, j’avais 13 ans quand même) sur les premiers chapitres d’ARMY MOVES. J’adorais le jeu en question, et pourtant je n’étais jamais parvenu à aller bien loin après l’épisode en jeep… Mais cette difficulté mal dosée n’était pas l’apanage de Dinamic – c’était un problème récurrent de la micro-informatique ludique, en particulier 8 bits. Enfin bon, si vous êtes un habitué des reviews Amstrad CPC sur Jeux vidéo et des bas, il est inutile que je vous resserve mon antienne (parabolique !?) sur la difficulté des jeux de l’époque.

À l’heure de l’émulation et des vies infinies/savestates salvatrices, j’ai heureusement fini par vaincre ce jeu que j’avais à la fois tant aimé et détesté. Avec le recul, et quand on connaît le catalogue de l’Amstrad, difficile de ne pas chanter les louanges des programmeurs espagnols ayant œuvré sur ce titre. Le jeu est beau, les décors sont régulièrement animés (que c’est mignon) et les trois gameplays distincts de l’aventure sont vraiment bien fichus. Qu’il s’agisse de la jeep (action/plateforme avec sauts à la SILKWORM), de l’hélicoptère (shoot’em up) ou du soldat (run&gun), tous se révèlent assez maniables et amusants à prendre en main. Bien évidemment, tout n’est pas parfait – par exemple on aurait aimé un hélicoptère plus rapide et une hitbox beaucoup plus permissive dans ces niveaux, hélas interminables, semblables à un shoot’em up horizontal. De même, dans la partie run&gun, notre soldat est un peu lourd, mais on finit par s’en accommoder une fois que l’on a pris le coup. Enfin, le tir secondaire (in-dis-pen-sable) de la jeep et de l’hélico peut être difficile à gérer car il s’effectue par une pression sur la barre d’espace – bonjour la panique quand on s’agrippe à son joystick, stressé et en sueur, et qu’il faut de toute urgence lâcher le bâton de joie en question pour marteler la barre d’espace en une seconde top chrono ! Illustration de la difficulté de la chose ? Je n’ai même pas réussi à prendre la moindre capture d’écran ! Oui, j’ai été obligé de les piquer sur d’autres sites…

Si ARMY MOVES n’a bien évidemment plus beaucoup d’intérêt vidéoludique pur aujourd’hui, je préfère retenir ce qui plaira encore et toujours au retrogamer à l’esprit vagabond, guidé par la nostalgie et sachant aussi replacer les choses dans leur contexte (ARMY MOVES date de 1986) : trois gameplays différents, deux tirs possibles quand on contrôle la jeep et l’hélicoptère, une phase à pied amusante après la jungle (oui dans la jungle c’est un peu fouillis) et puis surtout ces graphismes extrêmement réussis. Un jeu trop difficile mais sympa, qui eut même une suite intitulée NAVY MOVES.

Note :       Nostalgie :

Une superbe jaquette pour attirer les chalands – mais pas seulement. Car avec le studio espagnol Dinamic, en général à l’époque on en avait pour notre argent. Niveaux et gameplay très variés, différents véhicules et une longue phase à pied façon run&gun – qui n’arrive pas à la cheville d’un GRYZOR mais passons, ce jeu mythique sortira un peu plus tard. Oui ARMY MOVES avait tout pour plaire. Hélas, sa difficulté absolument effarante (surtout les trop longues phases de shoot’em up en hélicoptère), malgré quelques checkpoints bien placés, vient sérieusement gâcher la fête.

Images : CPCRulez & CPC-Power

 

 

 

2 réflexions au sujet de “Army Moves (Amstrad CPC, 1986)”

  1. Bon sang ce que j’ai pu aimé les jeux Dinamic ! Turbo Girl, After the War, AMC, Captain Trueno, Satan, Don Quijote et mon préféré Game Over 2 (mais j’en oublie surement des dizaines).
    Là tu as pris clairement un des plus difficile et je préfère Navy Moves ( pour info il y eu un 3 sur PC : Artic Moves !)…
    Merci pour ce retour en arrière très plaisant !

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