Masters of the Universe: The Movie (Amstrad CPC, 1988)

MASTERS OF THE UNIVERSE: THE MOVIE
Titre alternatif : Les Maîtres de l’univers : le Film
Année : 1988
Studio : Gremlin Interactive
Éditeur : Gremlin Interactive
Genre : Adam et Glaive
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Skeletor est parvenu à mettre la Sorcière en prison, et est désormais sur le point de régner sur Eternia – avec les pouvoirs de la Sorcière, Skeletor sera en effet bientôt inarrêtable. Musclor et ses alliés, dans un raid désespéré pour sauver Eternia, vont malencontreusement devoir fuir… en empruntant un portail interdimensionnel ouvert par une clé cosmique – la même clé qui a permis à Skeletor de pénétrer dans le repère de la Sorcière. Musclor se retrouvera alors sur une planète étrange, et inconnue. La planète Terre. Pour espérer revenir sur Eternia, il va devoir mettre la main sur plusieurs clés sonores, des accords, afin de reconstituer la clé cosmique et rouvrir le portail.

Le dessin animé LES MAÎTRES DE L’UNIVERS a su passionner plus d’une petite tête blonde et rêveuse durant les années 80. Certes, la série en question n’était pas de grande qualité – surtout quand on la compare avec ce qui se faisait au Japon à la même époque. Mais ce dessin animé avait quand même du charme, un univers attachant, des personnages marquants et il était surtout pensé pour promouvoir les jouets Mattel – qui, eux, étaient extraordinaires. J’avais presque tout… Du sublime tigre Kringer avec Musclor bien évidemment, mais aussi Adam, ses alliés fantastiques (le Maître d’armes, Moussor, Zodac, Maskor, Mékanek…) et bien évidemment les fabuleux sbires de Skeletor : Le Monstre, Dentos (mon chouchou), Océanor, Fakor (pas très commun alors)… et tant d’autres ! Arf… Après avoir dressé cette petite liste, je regrette une nouvelle fois de m’être séparé de toute ma collection à l’adolescence… Il vaut mieux que je ne regarde pas les prix sur les sites d’enchères, ou par le pouvoir du crâne ancestral, je me fais seppuku au glaive magique sur le champ !

Bref, à l’époque j’étais vraiment passionné par ce dessin animé et ses jouets, au point de m’être inscrit au fanclub, ce qui m’avait permis de rouler des mécaniques sur la plage en été, armé de ma sublime serviette de bain « Musclor » – oui il crâne, l’ancestral ! Autant dire que lorsque le film est sorti en 1987 peu avant Noël, j’étais au taquet comme jamais ! La chute n’en fut que plus brutale puisque le film en question, malgré un gros budget et des ambitions démesurées (rivaliser avec STAR WARS, rien que ça), a délibérément tourné le dos à l’univers magique d’Eternia pour infester une ville quelconque des États-Unis. On voulait de la magie, des monstres, Kringer, Orko… et au final on avait droit à Skeletor flanqué de ridicules soldats futuristes (ou Stormtroopers du pauvre), à deux teenagers américains (dont Courteney Cox) et à des décors tellement cheap (le parking, punaise) que même du haut de mes 12 printemps à l’époque, j’avais compris la supercherie. Le tigre vert échaudé craint l’eau froide, certes, mais le gamin passionné n’a jamais peur de rien, lui ! C’est donc tout à fait logiquement que je craquais, quelques mois plus tard, pour l’adaptation du film en jeu vidéo, sur mon amour d’Amstrad CPC.

Le jeu adapte donc le film – et les développeurs ne se sont pas foulés. On aurait pu penser qu’ils placeraient quelques scènes sur Eternia (le film commence quand même là-bas), mais même pas. Au final, on a droit à une espèce de IKARI WARRIORS résolument pauvre, où les ennemis apparaissent comme par magie (noire !) à chaque coin de rue d’une ville américaine lambda. Là où le bât blesse, c’est dans cette drôle de décision de plonger le joueur dans un labyrinthe, sans aucune possibilité de retrouver raisonnablement son chemin. Je vous jure, c’est à se taper la tête contre les murs du Château des Ombres. Il y a bien une map dans la notice, mais même avec ce bout de papier sous les yeux, il est impossible de s’y retrouver ! Chaque rue (à l’exception du cimetière) est quasiment identique à la précédente. Pire : la gestion des quatre points cardinaux est complètement foirée, puisque la direction du nord change à chaque fois que l’on sort de l’écran ! Alors je sais… l’aventurier chevronné avec le compas dans l’œil (Blade n’aurait pas dû essayer) va ricaner. Il pense qu’ayant survécu au château de L’AIGLE D’OR, il ne fera qu’une bouchée de ces quelques ruelles pixelisées. Eh bien non ! L’agencement de la carte défie toute logique. A-t-elle été dessinée par Skeletor en personne ?!? Je fais face au nord, je vais à l’ouest. Changement d’écran. Je continue vers l’ouest. Je reviens à l’écran précédent, quand bien même le compas du jeu me dit le contraire. Insupportable.

Sur la carte en question, il faut retrouver des items cachés (des notes pour reconstituer une clé cosmique), et parvenir à rejoindre certains endroits très particuliers, qui permettront au joueur endurant de se frotter à des séquences de jeu plus variées : combats en 2D (ridicules), tirs sur cible à la PROHIBITION, ou encore poursuite sur des plates-formes volantes. Cette fois-ci je n’ai pas dépassé le premier combat en 2D – dans ma jeunesse je me souviens avoir eu le courage d’aller plus loin. Mais jamais au bout. Non pas que le jeu soit difficile, loin de là même puisque des glaives qui redonnent de l’énergie sont disséminés un peu partout… mais le temps limité et surtout la map à rendre fou n’importe quelle personne normalement constituée devraient avoir raison de votre patience… Oui même toi, ô joueur de l’Amstrad ancestral !

Note :         Nostalgie : 

On ne va pas retourner la hallebarde dans la plaie et reparler du film (même si j’adore Meg Foster). Parlons seulement du jeu – ce sera vite fait, me direz-vous. Un IKARI WARRIORS du pauvre, qui plonge le joueur meurtri dans un petit labyrinthe aux points cardinaux illisibles, peuplés de soldats bleus qui poppent à chaque coin de rue comme par enchantement. Vous allez me répondre qu’il y a pire, sur Amstrad CPC. Certes. Mais il y a aussi tellement mieux…

Images : Jeux vidéo et des bas

 

 

 

 

 

 

 

2 réflexions au sujet de “Masters of the Universe: The Movie (Amstrad CPC, 1988)”

    • J’avais oublié que tu avais chroniqué le film – et pourtant j’ai posté un com’ il y a trois ans juste dessous ^^. Autrement, je l’aurais mise dans ma review du jeu. Excellente chro Chery ! Quelle daube ancestrale ahahaha !

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