THE MUMMY DEMASTERED
Année : 2017
Studio : WayForward
Éditeur : Limited Run Games
Genre : Sofia, boutez-la hors d’Angleterre !
Joué et testé sur PlayStation 4
Support : Blu-ray
Vous êtes un soldat d’élite de l’organisation Prodigium, dirigée depuis les ombres par le docteur Jekyll. Ignorée du monde mais dédiée à la survie de celui-ci, Prodigium lutte depuis toujours contre les monstres et autres entités maléfiques. Cette fois-ci, la menace promet d’être dure au mal… La princesse égyptienne Ahmanet, revenue momifiée d’entre les morts, semble avoir promis l’apocalypse à la planète entière – en commençant par l’Irak puis… l’Angleterre. Survivrez-vous à cette mission à haut risque ? Rien n’est moins sûr. Peut-être, d’ailleurs, n’en reviendrez-vous pas, et finirez condamné à errer infiniment dans la tenue tristement débraillée d’un mort-vivant. Affamé ? Les soldats des commandos suivants pourraient bien y laisser des plumes !
THE MUMMY… J’aime bien Tom Cruise, mais je le préfère dans MISSION IMPOSSIBLE, EYES WIDE SHUT ou EDGE OF TOMORROW. Et j’aime aussi beaucoup Sofia Boutella mais je préfère la voir et la revoir dans CLIMAX de Gaspar Noé. Bref dans le film THE MUMMY, il n’y a quasiment rien à sauver – à part son adaptation vidéoludique !
Alors qu’à mon grand regret il y a de moins en moins d’adaptations de films en jeux vidéo, en 2017 Universal Pictures créait la surprise en confiant les rênes du jeu THE MUMMY à WayForward, un studio talentueux spécialisé dans le « néorétro ». Résultat des courses (d’obstacles pour les producteurs du film) : un joli jeu, au format metroidvania – même si selon moi, et puisque l’on n’est plus à un barbarisme près, je qualifierais plutôt THE MUMMY de Super-Metroid-like, mais comme je suis l’un des rares à penser ça, je m’en vais courber l’échine et céder aux sirènes acides de la majorité. THE MUMMY DEMASTERED est donc un metroidvania, avec des soldats combattant des monstres aux quatre coins du monde et devant faire face à une nouvelle menace : la princesse Ahmanet d’Égypte, désormais dédiée à la mort et à la guerre, revenue sous la forme et les bandelettes d’une momie aux intentions délétères.
Je ne suis pas un grand amateur de metroidvania et pourtant ici, la sauce a pris. J’ai été littéralement happé par l’ambiance, les musiques, le gameplay (préférez la croix directionnelle au stick), les sensations grisantes qui se dégagent de chaque tir (de nombreuses armes à découvrir)… Au point de terminer le jeu rapidement en 5 heures environ, après avoir percé bien des secrets et en ne mourant que deux fois (au même endroit, damned !) – c’est peut-être aussi ça qui a plu au (presque) néophyte que je suis : THE MUMMY DEMASTERED est un metroidvania que je qualifierais de « light » – pas difficile ni très tortueux (tout ou presque est indiqué sur la carte), il privilégie le fun et l’ambiance au détriment du challenge. Le système à la DEMON’S SOULS, qui demande au joueur de récupérer son équipement sur le corps de son précédent cadavre (ici un zombie belliqueux) est donc très peu utilisé, puisque l’on ne meurt presque jamais… Heureusement, le sentiment de toute puissance qui se dégage de notre personnage à mesure que l’on empile les nouvelles capacités est assez enivrant – comme dans tout bon metroidvania qui se respecte.
Ce jeu à la genèse improbable, sorte de version plus abordable d’ALIENS: INFESTATION du même studio, mais aussi glorieux hommage au gigantesque SUPER METROID (tout n’est pas expliqué noir sur blanc concernant les capacités, comme dans le jeu de Nintendo) sera peut-être apprécié différemment par un gros joueur de metroidvania, sans doute plus exigeant que moi – même si j’admets que quelques boss plus retors, surtout le dernier, n’auraient pas constitué un outrage. Pour ma part, l’accessibilité et la relative simplicité de THE MUMMY DEMASTERED m’ont comblé. Mais pas au point de ressortir le film de son sarcophage !
THE MUMMY DEMASTERED est un excellent petit clone de Super Metroid. Plutôt classique, pas difficile ni très long, il fait donc le choix de l’accessibilité au détriment du challenge – il faut l’accepter et ça ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part j’ai complètement adhéré, même s’il est vrai que l’on aurait pu avoir des boss un peu plus coriaces, davantage de références au bestiaire des Universal Monsters et peut-être des secrets plus variés. En gros et suivant vos affinités, THE MUMMY DEMASTERED pourrait bien avoir des faux airs de Docteur Jekyll ou au contraire de Mister Hyde… Pour moi le constat est clair : le jeu de WayForward procure d’excellentes sensations et j’ai pris beaucoup de plaisir à baguenauder dans des décors absolument superbes habillés par des musiques magnifiques.
Images : éditeur
Trailer :