Street Hawk (Amstrad CPC, 1986)

STREET HAWK
Année : 1986
Studio : Choice Software
Éditeur : Ocean Software
Genre : Jesse Mach 3
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Vous êtes Jesse Mach, ancien motard de la police doté des réflexes d’un véritable pilote professionnel. Aux commandes d’un prototype de moto top secret, le Tonnerre mécanique, vous vous lancez à la recherche des criminels qui ont tué votre meilleur ami, Marty. Avant de débusquer les chefs de ces tueurs de sang-froid, qui se trouvent généralement au volant d’une Porsche ou d’une berline, n’hésitez pas à vous arrêter là où les innocents ont besoin de vous : de nombreux hold-up ont en effet lieu dans la ville – votre moto étant dotée d’un laser, faites donc mordre la poussière à tous ces criminels ! Mais prenez garde à la police, qui ne tolérera pas longtemps vos agissements de vigilante à la pointe de la technologie – pour leur échapper, vous pourrez enclencher votre incroyable turbo (ou hyperboost), ou encore actionner le saut de votre super moto !

Dans les années 80, les séries avec de grosses cylindrées futuristes avaient le vent en poupe : K 2000, SUPERCOPTER, TONNERRE MÉCANIQUE… Pour ma part, je dois avouer n’avoir jamais vraiment accroché, d’ailleurs je ne me souviens que des génériques, globalement très réussis et dont les petites notes de musique reviennent régulièrement hanter ma nostalgie. Succès oblige, ces trois séries connurent le privilège (d’aucuns diront le supplice) d’être adaptées sur Amstrad CPC. AIRWOLF très joli mais qui a traumatisé tous les joueurs de l’époque, KNIGHT RIDER qui n’avait quasiment rien pour lui et enfin STREET HAWK qui était à mon sens, et de loin, le moins mauvais des trois.

Concernant le jeu TONNERRE MÉCANIQUE, ne vous attendez donc pas à un torrent de critiques. D’ailleurs, je l’avais déjà apprécié à la fin des années 80 : le scrolling est bon, les automobiles pixelisées sont mignonnes et le jeu fait preuve d’un peu de variété. Aux commandes de notre moto du futur, il faut détruire les voitures des malfrats (couleurs sombres) et éviter celles des citoyens lambdas (couleurs claires) – oui faites bien attention à la couleur de votre prochaine voiture, lorsque vous irez chez le concessionnaire ! Le laser se déclenche donc par une pression sur le bouton fire, et les touches du clavier permettent de sauter (barre d’espace) et d’activer un turbo (bouton T) – hélas comme dans beaucoup d’autres jeux de l’époque, on n’a pas vraiment le temps de lâcher le joystick pour appuyer sur la touche voulue… Ce qui dans le cas précis peut poser problème puisque le turbo est extrêmement important pour échapper à la police… Dès lors, vaut-il mieux jouer exclusivement au clavier ?

Sur la droite de l’écran, il y a beaucoup d’informations mais deux uniquement sont vraiment essentielles : nos points d’armure, et le compteur affichant la distance nous séparant du prochain hold-up à endiguer – lorsque le compteur affiche zéro, il faut arrêter la moto au mètre près, autrement notre bolide est obligé de continuer sa route. On notera ici le souci de réalisme de la part des développeurs, puisqu’il n’y a effectivement pas de marche arrière sur les motos ! Bref si vous parvenez à ralentir au bon moment et donc à vous arrêter exactement là où il faut, un mini jeu en vue à la première personne se déclenchera : abattez les voleurs à mesure qu’ils évacueront les lieux !

On reprend alors la route en dévorant le bitume, mais également en entrainant dans notre roue de satanées voitures de police. Et diable, qu’elles sont rapides ! Au moindre contact avec leur parechoc voire même leur portière, c’est le game over – triste, sec et cinglant. Rien d’illogique mais elles sont parfois trop nombreuses, et ont la fâcheuse tendance à pointer le bout de leur gyrophare lorsque l’on approche d’une zone de hold-up – où l’on est supposé ralentir. Ce qui peut se révéler très énervant. L’aventure, enfin, ne se termine jamais – on dira qu’il s’agit d’un jeu de scoring. Sachez malgré tout que si vous mettez fin aux deux premiers hold-up, vous ferez alors face à chaque fois à une voiture spéciale, une magnifique berline noire (appartenant à un kidnappeur). Tirez-lui dessus et elle fera de superbes tonneaux (croisons les doigts pour que la personne kidnappée ne soit pas à l’intérieur !) – vous regagnerez aussi quelques points d’armure. Enfin si vous parvenez une nouvelle fois à tuer tous les criminels durant le hold-up suivant, une Porsche rouge fera son apparition, avec le chef du gang en personne derrière le volant ! À chacun, alors, de fixer ses propres règles. J’estime pour ma part être arrivé au bout du jeu, après avoir fait de ce dernier véhicule une petite boule de feu.

Pour un jeu de 1986, STREET HAWK m’avait, à l’époque, vraiment amusé – si j’avais su qu’un titre de la trempe de BUGGY POPPER était sorti la même année au Japon, celui-ci m’aurait médusé. Mais on ne va pas réécrire l’histoire puisque je l’ignorais, et comme on dit dans le jargon : au royaume des aveugles, les borgnes d’arcade sont rois. Aujourd’hui bien au contraire, les jeunes joueurs ont les yeux grands ouverts – pour les plus anciens d’entre eux c’est le cœur, hélas parfois au sens propre (une pensée émue pour vos pontages coronariens). Aussi et sans les artifices et les oripeaux de la nostalgie, il ne reste plus grand-chose à sauver de ce petit jeu vidéo. Son charme suranné ne devrait plus parler qu’à celles et ceux qui ont connu les années 80 avec des yeux d’enfant ou d’ado.

Note :     Nostalgie :

Aujourd’hui, un tel jeu n’a plus grand-chose à offrir – à part quelques larmes de nostalgie ? Mais en 1986, STREET HAWK était très sympa : son scrolling était très bon, la maniabilité plutôt correcte (hélas il faut jouer au joystick ET au clavier) et les objectifs un brin variés. Même s’il ne faut que cinq ou six minutes pour détruire la Porsche rouge du chef des malfrats, tout d’abord c’est vraiment difficile et surtout nous sommes loin des catastrophes industrielles qui pullulaient sur Amstrad CPC à l’époque et qui avaient frappé, pareilles à une malédiction ou à une loi des séries, de nombreuses adaptations de feuilletons : AIRWOLF, MIAMI VICE, KNIGHT RIDER, etc. STREET HAWK, malgré ses limites et défauts, fait clairement figure de rescapé de la (dé)route.

Images : Jeux vidéo et des bas / CPCRulez

Une vidéo réalisée par mes soins, jusqu’à la fin du jeu :

 

2 réflexions au sujet de “Street Hawk (Amstrad CPC, 1986)”

  1. Hou là ! Tu fais dans les archives de ce bon vieux Amstrad ! A l’époque je lui préférai Turbo Girl (Dinamic touch!) malgré une difficulté bien corsée. IL faut avouer que les adaptations étaient souvent pas géniales sur CPC (Cobra / Red Heat / Miami Vice / etc) et qq bonnes mais rares surprises (Robocop bien sur)

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    • Salut, j’espère que tu vas bien. Je ne connais pas TURBO GIRL je vais aller voir ça sur YouTube ! J’aime bien me replonger dans l’Amstrad de temps à autres, et si possible terminer quelques jeux dans les conditions de l’époque – sans savestates ! Pas toujours facile… Raaah MIAMI VICE, j’en garde des souvenirs en forme de cauchemars… Je n’ai pas dû y jouer très souvent (dans une compile, je l’ai peut-être lancé 2/3 fois et n’y suis jamais revenu !).

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